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L' Histoire de la Renarde

Les empreintes jusqu'à la 5ème et 6ème génération : Pour la famille Giraud, agriculteur de père en fille et de père en fils, les revenus de la petite exploitation de céréales, vigne, carottes et vaches laitières, liées aux différents aléas ne suffisent plus à faire vivre toutes les générations.  C'est alors que l'arrière grand père a commencé à exploiter un terrain pour en extraire et vendre le sable avec son cheval et son tombereau. Nos parents ont continué la ferme et l'extraction du sable (construction du pont de Saint Clément, premier pont transbordeur de Rochefort, pont de l'île de Ré, réfection des chemins d'accés aux marais, rénovation de la corderie Royale, jardins de Rochefort...) puis de l'argile pour le compte d'une briquetterie et fabrication de tuiles. Au cours de l'extraction des matériaux, 2 étangs ont vu le jour. Au fil du temps, les deux-tiers des habitations du corps de ferme n'étaient plus occupés. Tout début des années 80, nos parents ont donc rénové les 2 maisons mitoyennes pour en faire des gîtes. Les locations, durant les 20 premières années recevaient principalement nos chaleureux voisins Belges (Les locations du début se faisaient par le biais d'une amie Belge suite à des liens issus de la guerre 39-45). Aujourd'hui, il n'y a plus de carrière en exploitation mais les étangs subsistent avec la reprise d'une magnifique végétation pour nous offrir un très agréable cadre de verdure abrîtant oiseaux et écureuils et permettant à nos quelques brebis de paître paisiblement.

 

Petit paysan charentais devenu ouvrier parisien. Un jour, je vis la vie, je ne sais pourquoi. Mais je sais pour qui : je ne vie que pour ceux que j'aime. Au cours de cette vie, la chance ne m'a jamais abandonné, je n'ai jamais eu froid, jamais eu faim, mai j'en ai connu les limites, ce qui m'a permis d'en apprécier les bons moments, la douceur d'un simple rayon de soleil, l'hiver à la lisière d'un bois ou d'un feu de cheminée et surtout le plaisir intense que j'éprouve à rendre service. Là est la vie.

CLAUDE GIRAUD

Poème de M. Claude Giraud:

La Renarde

 

A toi La Renarde, sous l’égide du moulin qui te regarde, celui qui faisait tourner ses ailes d’un amour frêle sous la brise du ciel de CHARENTE, lorsque jadis son tic-tac enchantait les paysans de LUSSANT pour faire de la farine blanche, sous les yeux bienveillants du meunier qui en ce temps-là avait du pain sur la planche, et qui d’un œil malicieux regardait passer les belles du dimanche, celles qui venaient de prier leur Dieu pour qu’en arrivant à La Renarde il y ait comme chaque semaine une poularde sur la table ; et qu’ainsi l’après-midi, sous la chaleur de l’été, réunis avec les voisins du village l’on discute, à l’ombre de l’arbre à palabre, des poules que le renard chaparde.

 

Même que l’ancêtre a vu la scène devant la fontaine. C’est lui qui regarde cet arbre en priant les cieux de rester en forme jusqu’à ce que son heure sonne, puisque des siècles durant, La Renarde de par sa terre nourricière a préservé de la famine les hommes courageux qui y conduisaient leurs bœufs. Alors ils l’ont encensée puisque tous les ans le curé du village passait bénir les récoltes agitant son goupillon  pour qu’il y ait des blés aux épis d’or et pour que tourne, comme au cours des âges, les ailes du moulin de Crolard. Aussi, comme chaque année en juin, le jour de la Fête Dieu, des enfants, bruyant de bavardages, se mêlaient à la procession des croyants, priant pour de bons présages afin que des années durant à La Renarde, comme dans tous les villages, de la dévotion l’on garde une bonne image.

 

Claude Giraud

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